Bon commençons par le commencement, et dans le cas d'un voyage sur un autre continent, c'est le vol… ou plutôt LES vols… ou encore mieux: les LONGS vols!
Bah oui, la Colombie c'est quand même tout là-bas en Amérique du Sud, et comme on préfère garder nos pesos pour profiter sur place, on trouve la solution la plus intéressante en terme de prix: Paris - Madrid, Madrid-Bogotá et Bogotá-Cali, pour une vingtaine d'heures en tout (muy largo, le voyage).
Sur le Paris-Madrid pas vraiment le temps d'en profiter, surtout qu'on essaye de finir notre courte nuit (lever à 4h30, ça fait mal). Comme on voyage avec Iberia, c'est l'occasion de commencer à réviser notre espagnol. Bon à part demander "un vaso de agua por favor" aux hôtesses, c'est vrai que j'ai pas énormément conversé, mais c'est un début.
Sur le Madrid-Bogotá, il faut compter près de 11h de vol, mais ça devrait passer vite avec tous les films qu'on va pouvoir regarder…Enfin, ça c'est vrai quand vous avez un écran individuel, et là c'était pas le cas! On aurait pu penser à une blague, mais il faut croire qu'il y avait eu une restriction de budget chez Iberia - saleté de crise, 6 ans après, elle nous em*** encore xD
Bon bah on va s'occuper comme on peut: dodo (pour limiter le jetlag - il n'était que 5h du mat' localement), manger, musique (vive le MP3!), dodo, manger, lecture du magazine Iberia en anglais ET en espagnol (pour s'entraîner mais surtout passer le temps), dodo, déambuler dans les allées de l'avion, feuilletage du guide Lonely Planet (ça pourrait servir), manger, etc… En attendant on va faire connaissance avec une première partie de l'équipe (les autres arriveront dans 2 jours):
el gringo Benji et Isabel
(non y a pas "le" à la fin, sinon ça fait plus colombien)
et là, c'est moi!
Après quelques heures, on survole enfin le continent sud-américain - bon fait pas super beau:
mais où est le soleil??? on nous aurait donc menti…
15h30 locales (soit 22h30 en France) on foule enfin le sol colombien, et on constate qu'à Bogotá ça… caille! En même temps à plus de 2500 m d'altitude, ça peut se comprendre.
Bon on a encore 3h avant le prochain (et dernier!) vol. En fait non, plutôt 4h: avoir un vol interne à l'heure, au départ de Bogotá, relève presque de la mission impossible (d'après notre expérience sur 3 semaines). Bon on n'est plus vraiment à 1h près, en même temps…
Ça nous laisse tout le temps de nous dégourdir les jambes, à la recherche d'un distributeur pour retirer des pesos sans trop y laisser de comm'.
Et là, l'avantage de voyager dans des pays aux devises faibles c'est qu'on a l'impression d'être ultra-riche. Pour 300 euros, j'ai obtenu 750 000 pesos colombiens!!! Dommage que c'était la limite max, sinon j'aurais demandé 400 euros, et j'aurais fait péter le million! ^^
Vers 20h, on décolle enfin direction Cali: en moins d'1h de vol, pas grand chose à faire… sauf que ça fait presque 24h qu'on est debout, donc même pour 30 minutes de sieste, on prend.
Surtout qu'une fois à Cali, il n'était "que" 21h (mais 4h, J+1 en France), et notre comité d'accueil (les parents d'Isabel) nous avait réservé un véritable festin.
Dès notre arrivée on a pu se régaler avec un rafraîchissant jugo de lulo, fait maison. Cherchez pas, ça n'existe pas ici - comme plein d'autres fruits que nous aurons le plaisir de découvrir sur 3 semaines - le lulo ça ressemble à ça (merci Google), et je dirais que ça se rapproche du kiwi niveau goût, mais en plus acide.
le lulo
Les parents d'Isabel ne parlant ni français, ni anglais, on a été directement mis dans l'ambiance. Et là, le "vaso de agua por favor" n'était d'aucune utilité… Donc à part répéter que "el viaje fue muy largo", que "estamos cansados", et "sorry**, no entiendo lo que dice" je ne sais pas où était passé notre espagnol. Probablement dans nos sacs, donc demain ça ira mieux… faut espérer!
** je sais que 'sorry' c'est pas de l'espagnol, mais avec la fatigue c'était un réflexe
Après l'épisode de l'ascenseur qui se bloque entre 2 étages, avec nous 5 + nos sacs dedans (les prochaines fois, j'écouterai mon instinct et je prendrai les escaliers!), nous arrivons enfin au bout du périple, et avons droit à un accueil avec la banderole "Bienvenidos" et pleins de ballons colorés :)
Mais surtout un festin digne de l'encas traditionnel belge dans les 12 travaux d'Astérix: la picada colombiana.
Bon ok, y en avait peut-être pas autant… Quoique, le lendemain soir, on avait encore de quoi dîner!
et ce sont les restes!
Alors il y avait : des huevos (oeufs), du pollo (poulet), du res (boeuf), des costillas de cerdo (côtelettes de porc), de la salchicha (saucisse), de la yuca frita (manioc frit - un véritable révélation, perso), des papas criollas (patates), du patacon (plantain frit), des empanadas (beignets à la viande). Et bien sûr plein de salsa pour tremper le tout: guacamole, queso azul ("fromage bleu"), hogao (tomate-oignon), chimichurri (à base de persil et huile). Ce qui est cool c'est qu'on mange tout ça avec les doigts.
Sans oublier le jugo de lulo pour aider à faire descendre le tout, avant de s'attaquer aux postres (desserts) à base de piña (ananas) et de galletas (je sais pas comment traduire et décrire, mais c'était bon).
Après une petite balade digestive dans le quartier malgré la fatigue (mais c'était un peu nécessaire, vu notre repas "léger"), on file au dodo pour reprendre des forces, car demain les choses sérieuses commencent!
Tes "bulo"ressemblent bcp aux maracudja guadeloupéennes!!
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