Día 5 - Mettons un therme à cette aventure


J'ai toujours entendu dire que l'avenir appartenait à ceux qui se levaient tôt… Si on s'est levés à 5h ce matin, c'est moins par philosophie, que pour éviter le pico y placa en place à Cali.  Le quoi???
Le pico y placa, c'est une mesure mise en place pour réguler le trafic - et accessoirement réduire la pollution… - mais c'est beaucoup plus chiant que la circulation alternée, car chaque ville a ses propres règles.
A Cali ça se traduit par l'interdiction de rouler entre 7h-10h et 17h-20h, selon le dernier chiffre de votre immatriculation. Et ce chiffre change tous les jours. Évidemment la voiture de loc tombait en plein dedans pour ce lundi!  

Le pico y placa est en place dans les principales ville du pays, donc le jour où vous irez en Colombie, renseignez-vous bien. Sinon c'est amende salée (autour de 300 000 COP, plus de 100 euros) mais surtout immobilisation du véhicule.
Et là on se rend compte que c'est cool de voyager avec una chica colombiana, car seuls c'est sûr qu'on se serait fait avoir… 

Bon c'est peut-être efficace pour fluidifier le trafic, mais niveau pollution, y a encore de la marge de progression! Faudrait commencer par supprimer toutes les pétrolettes - qui puent l'essence à des kilomètres à la ronde- et autres vieux camions (récupérés des US) qui crachent de véritables nuages noirs à la moindre accélération!

comme ce vieux Dodge

En tout cas, en partant à 6h, no problema pour sortir de Cali, et partir à l'assaut des routes sous un magnifique soleil, et sans trop de circulation

regarde comme il fait beau!

pas grand monde sur les routes…

… mais c'est pas pour autant qu'il faut croire que vous échapperez aux contrôles routiers, n'est-ce pas Damien?! 
Rien de bien méchant, en général il suffit de donner vos papiers et ceux de la voiture, et on peut vous demander d'ouvrir le coffre. Au cas où vous seriez venus vous approvisionner à la source…
Et parfois vous pensez que c'est pour un contrôle, mais en fait non, c'est juste pour vous faire passer des infos sur… les mines antipersonnel! Forcément on se sent obligés de s'arrêter en voyant un agent.
Heureusement que le gars avait un dépliant car on comprenait pas trop ce qu'il disait (on n'avait pas notre interprète), et quand on lui a demandé s'il pouvait répéter plus lentement, il est allé chercher un collègue… qui parlait tout aussi vite! 

Comme on a voulu grappiller un max de sommeil, on n'a même pas pris le temps pour un petit-déj, donc vers 10h, nos estomacs se sont manifestés. Pas de soucis, on est en Colombie, donc on a trouvé assez facilement un parador (relais routier). Mais adeptes du petit-déj sucré, vous risquez d'être déçus… c'est juste une question d'habitude :)

alors salé, salé ou salé?

dedos de queso, buñuelos, arepas… ¡buen provecho!

Après 4h de route, on arrive à Santa Rosa de Cabal, porte d'entrée des Termales de San Vicente. Apparemment c'est à 15 km. Sauf que fini le bitume, et place à la piste pour 4x4 - et nous avons 2 berlines, bien chargées, normal. 
Du coup, record de lenteur battu puisque nous avons mis 1h pour les parcourir ces 15 foutus km (merci aux pilotes de l'extrême nous ayant acheminés à bon port)! Oui autant vous le dire: les thermes ça se mérite!

un morceau pas trop dégueu de la piste

enfin arrivés!

Mais il faut le reconnaître, ces 15km vous coupent totalement de la civilisation. Parmi les 14 raisons officielles pour lesquelles vous devez visiter ces thermes, la n°1 est "l'air pur qu'on ne retrouvera dans aucune ville". En même temps, vu la galère que c'est pour y arriver, pas beaucoup ne doivent tenter l'aventure avec leur voiture…? 
Le cadre est magnifique: les différentes piscines et hamacs/saunas naturels sont disséminés sur l'ensemble du site, perdus dans une nature verdoyante, où vous êtes bercés par les seuls chant des oiseaux et écoulement de l'eau. 

le paradis, version forêt




Après avoir récupéré les clés, on rejoint notre cabine, avec source chaude et hamac sur la terrasse. A une telle altitude pas sûr que les moustiques soient parmi nous, mais dans le doute on a installé les moustiquaires pour ceux qui en avaient. J'ai toujours un peu de corde et quelques pinces à linge dans mon sac à dos: et voilà une autre utilisation que l'étendage du linge :)

notre cabine


Après le repas du midi, où nous avons pu tester l'aguapanela (infusion à base d'eau et d'un morceau de sucre de canne solide - très populaire en Colombie), direction la piscine chaude. Hmmm, bonheur…Enfin, une fois qu'on arrive à rentrer, car c'est à 37°C quand même. 

allez viens, c'est bien!

Outre se prélasser dans les différentes piscines (chaude, à algues) ou se faire chouchouter par des masseurs (avec de la boue, un mélange de miel-avoine), il y a possibilité de la jouer sportif, et de "randonner" pour aller jusqu'à la cascada El Encanto
Je dis randonner car même si c'est pas très long, c'est dans la jungle et c'est pas forcément plat, donc c'est pas une simple marche digestive.

dans la jungle, terrible jungle…



Du coup, quand on peut faire une pause photo, pour capturer des fougères enroulées sur elles-même ou pour dire qu'on y était, on le fait :)






Après 45 minutes de marche à un bon rythme, on arrive enfin à la chute d'eau 


Pendant que je m'échine à caler mon appareil pour prendre une photo de groupe, Laurent s'amuse à traverser le cours d'eau. Autant il fait ça facile à l'aller, autant c'est une autre histoire pour le retour. Il a voulu faire le malin (au grand dam d'Aurore), qu'il assume, pour notre plus grand plaisir!

tu galères, hein?

ouais, un tout petit peu penchée…
c'est pour le côté artistique ^^

Histoire de se remettre de notre mini-rando, direction la piscine à algues, puis un hammam "privatif"(réservé aux clients dormant sur place - en même temps vu la galère que c'est pour venir, autant y rester au moins 1 nuit!), dans un super cadre naturel:




Après une bonne heure de relaxation, une fois que nos mains sont bien fripées, retour maison. Et pendant que certains continuent à se détendre dans la mini-piscine chaude sur la terrasse (et/ou font un remake/remix de TV réalité - vive la GoPro!), je pars à la chasse à l'oiseau bleu. Je sais pas de quelle espèce il s'agissait mais il était magnifique avec son plumage bleu. 
Pendant 5 minutes, je me suis mise dans la peau d'une reporter animalier, et c'est pas évident de progresser sans faire le moindre bruit… Mais les efforts ont fini par payer :)

"les débiles en Colombie" - moteur! et… action!

petit, petit, petit…



1 commentaire:

  1. Bravo pr l'oiseau bleu, il est magnifique, c'est 1 colibri ou de la même famille ??
    en + c'est le titre d'1 très beau livre.

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